construction de maison
Construire sa maison
Vocabulaire technique
 

 

Avant-projet

Budget

Terrain

Commune

Mandat d'architecte

Entreprise générale

Permis de construire

Durée des travaux

Début des travaux

Gros oeuvres

Second oeuvres

Finitions

Déménagemment

 

Le bois pour construire sa villa

< précédent

Les bardages extérieurs
Ossature secondaire
La mise en œuvre des bardages implique tout d’abord une ossature secondaire, un ouvrage intermédiaire entre la structure porteuse et le bardage. Cette ossature secondaire est en principe obligatoire (il n’y en a pas dans le système 1, voir poteaux-poutres)
L’ossature secondaire est constituée soit par des tasseaux, soit par des chevrons (dans le cas de l’isolation par l’extérieur), soit par deux lits croisés de chevrons et de tasseaux, soit par des profilés métalliques. La pose des tasseaux doit permettre une circulation d’air au dos des bardages et l‘écoulement des eaux introduites accidentellement entre le bardage et le pare-pluie.

Système 1
Les lames sont posées sur des murs à ossature bois ne comportant pas de parement extérieur, le contreventement étant intérieur. Le bardage horizontal est appuyé directement sur la structure des murs, en laissant une lame d’air de minimum 3 cm entre le bardage et l’isolant. C’est facile, moins cher, mais plus risqué, car si de l’eau s’infiltre, elle atteint directement l’isolation, et si cette isolation s’affaisse, elle s’appuie directement sur le bardage, d’où un risque accru de pourrissement.
Système 2
On a ajouté une plaque de celit 4D ou de Gutex à l’extérieur de l’isolant, pour le protéger. Dans ce cas il faudra prévoir un lit de tasseaux verticaux dans le cas d’un bardage horizontal, et deux lits croisés dans le cas d’un bardage vertical. Attention à ne pas poser seulement un lit de tasseaux horizontaux pour le bardage vertical car l’eau entrée accidentellement ne pourrait pas s’écouler, et la ventilation ne serait pas assurée.

Colombages
Dans le cas d’une couverture traditionnelle de maison à colombages, les lames, verticales, étaient posées directement sur les poutres secondaires, horizontales, de la structure. Il n’y avait pas de lame d’air et les bardeaux finissaient par pourrir. Les habitants les remplaçaient tous les trente ans.
Les deux premiers systèmes étant utilisables horizontalement, verticalement ou incliné. Si elles sont à rainures et languettes, elles ne peuvent être utilisées qu’à condition de tenir compte de la direction du vent et d’être abritées. Horizontalement, on utilisera de préférence des planches à profil étudié pour le rejet d’eau. La pose des bardeaux est détaillée dans une fiche en annexe.
Les lames posées horizontalement: cas de figure

bardage de façade


A : mauvais : Un joint sur deux reçoit la pluie et pourrira
B : mauvais : L’eau coulant sur le bardage risque de pénétrer par capillarité
C : bon : L’eau coule sur le bardage avec peu de possibilité d’y pénétrer
D : Très bien : Le profil des lames est spécialement étudié pour rejeter l’eau.
Pose à clin:
E : moyen : l’eau qui coule sur la face inférieure peut remonter par capillarité.
F : mieux : Le profil est spécialement étudié pour rejeter l’eau.
Embrèvement:
G : bien : l’eau coule toujours vers le bas, le bardage est bien ventilé, mais une rafale de vent peut faire atterrir une goutte sur le pare-pluie, qui devra être bien étanche. (1, 31 & 74)
En théorie, la pose des lames de façon verticale est conseillée car elle permet un écoulement plus rapide de l’eau de pluie. Cette pose requiert cependant une protection totale des bouts des lames par un débord de toiture. Malheureusement certaines prescriptions urbanistiques limitent ces débordements à un minimum insuffisant pour protéger le bardage. Une pose horizontale est alors préférable. (22)
L’épaisseur des lames sera choisie en fonction de la nature du support (continu ou discontinu), de la résistance aux chocs et au feu. Les épaisseurs les plus courantes sont 18 et 22 mm. On utilise de façon courante des lames d’épaisseur supérieure ou égale à 15 mm pour un entraxe des supports de moins de 40 cm, et d’épaisseur supérieure ou égale à 18 mm pour un entraxe jusqu’à 65 cm.
La largeur exposée des lames ne dépassera pas 7.5 fois leur épaisseur, sauf le Western Red Cedar, jusqu’à 10 fois. Il faut savoir que la tendance au voilement d’une pièce sera d’autant plus grande que son élancement (rapport largeur-épaisseur) sera élevé. Les dimensions commercialisées les plus courantes sont :
24 x 60 mm à 24 x 80 mm pour le châtaignier
18 x 125 à 22 x 145 mm pour le sapin, l’épicéa, le pin sylvestre, le pin maritime et le douglas
18 x 140 à 19 x 190 mm pour le western red cedar
La longueur des lames n’est limitée que par la disponibilité des grandes longueurs.
Le recouvrement d’une lame sur l’autre est au minimum 10% de la largeur totale des lames, et de 20 mm pour les lames de 190 mm de largeur. Il faut aussi ménager un jeu dans l’assemblage pour permettre le mouvement.
Le bout des lames
lames horizontales : s’il n’y a pas de rainure et languette en bout, le raccordement doit se faire sur un montant. Il est, comme partout, conseillé de ménager un jeu de 1 mm.
Lames verticales : les lames sont fixées sur au moins deux appuis. Elles sont bouvetées en bout, la languette étant placée en partie supérieure ou l’on construit un solin ou l’on prévoit un profil à rejet d’eau.
Les bardeaux
L’épaisseur moyenne est mesurée au milieu de la longueur et doit être d’au moins 5 mm. La largeur est comprise entre 6 et 30 cm. La longueur est comprise entre 20 et 60 cm.
Lors de la mise en œuvre du bois il faut veiller à une orientation optimale des lames de bois par rapport à la pluie, pour favoriser une bonne ventilation et un écoulement efficace.
La préservation
Pour les bois durables (par exemple, le Western Red Cedar, le bois le plus utilisé en bardages grâce à ses qualités conjointes de durabilité, de faible masse volumique et de facilité d’usinage), la question de la finition est de nature strictement esthétique. Sans finition, le bois prendra une teinte grisâtre. Le bois devenu gris ne demande aucun entretien. Par contre on peut décider d’appliquer une couche de finition, que ce soit par souci esthétique, pour éviter les mouvements dus à l’humidité ou parce que l’air est pollué. En effet, les particules de suie présentes dans l’atmosphère s’accrochent sur la surface relativement rugueuse du bois, qui devient alors gris foncé à noirâtre, au lieu de prendre une belle couleur argentée. Attention : Une fois la finition appliquée, il faudra l’entretenir. Mieux vaut ne pas mettre de finition si c’est pour la laisser se détériorer.
Extrémités

Le traitement des extrémités du bardage est très important. En partie haute, le débord de toiture protège le bois de la pluie mais aussi des ultraviolets. En partie basse, le bardage ne doit pas aller jusqu’au sol, à cause des éclaboussures et des remontées capillaires. La garde au sol doit être de 20 cm minimum. Ces deux extrémités doivent être équipées de vides garantissant l’entrée d’air dans l’espace de ventilation, et de grilles empêchant les rongeurs ou les oiseaux d’y pénétrer. (6)

Les angles
Les angles sont un point faible dans le bardage, à cause de la présence de bois de bout, qu’il faudra le plus souvent recouvrir d’un bouche-pores. Ils peuvent aussi devenir une occasion d’expression architecturale, par la façon dont l’assemblage est réalisé.
L'empilement horizontal et même la juxtaposition verticale produisent des joints où l'eau peut s'infiltrer. Outre une ventilation derrière les bardages, il est vivement recommandé de prévoir un large débord de toiture pour protéger durablement le bois.
Dans les bâtiments hauts on recoupe la lame d’air, pour éviter l’effet de cheminée en cas d’incendie mais aussi pour obtenir un joint bien marqué entre les lames verticales. Je préfère le détail de droite car justement en cas d’incendie, le métal a tendance à fondre très rapidement…
Solins
Un solin devrait être utilisé à toutes les jonctions. L’intersection de deux types de matériaux est un exemple typique de construction qui exige un solin. L’enduit est séparé d’un parement de bois en contrebas de celui-ci par une moulure-larmier. Pour empêcher l’eau de s’introduire dans le mur, un solin formé est posé au-dessus du larmier de manière à écarter l’eau du bord extérieur. Le solin doit être prolongé de 8cm au-dessus de cette moulure sous le papier de revêtement. Ce genre de solin est également utilisé au-dessus des fenêtres et des portes à moins qu’elles soient protégées par autre chose, et des autres saillies où il est possible que l’eau s’introduise dans la charpente.
Pour la mise en œuvre des panneaux dérivés du bois en revêtement extérieur :
- au niveau des joints horizontaux, disposer des bavettes métalliques ou assurer le recouvrement de la plaque inférieure par la plaque supérieure
- au niveau des joints verticaux, mettre en place un profilé métallique ou un couvre-joint en bois massif ou en panneau.
Les fixations
Utiliser uniquement, même s’ils doivent être recouverts, des attaches et des fixations zinguées ou faites d’un métal inoxydable.
Prévoir les variations dimensionnelles dues aux changements d’humidité, et en tenir compte pour la conception et la mise en œuvre, en laissant un jeu dans les joints et en ne fixant pas les pièces de façon trop rigide. Par exemple les lames de bois ne seront fixées qu’une fois sur chaque tasseau.
Les raccords
Eviter ou recouvrir les coins, les joints, les rainures dans lesquels l'eau pourrait stagner.
Dans tous les cas éviter les pièges à eau pour éviter les remontées par capillarité. Eviter aussi les surfaces horizontales de bois de bout exposées à l'eau. Pratiquer des coupes biaises ou recouvrir ces surfaces.
Eviter les pièces métalliques traversantes, par exemple aux raccords de locaux intérieurs sur l'extérieur, car elles constituent un pont thermique qui engendre la condensation. Si nécessaire, obturer les extrémités des chevilles et des broches avec des bouchons en bois côté extérieur.
Les châssis
Ils doivent présenter un profil chassant l'eau le plus loin possible vers l’extérieur, surtout dans la partie basse, qui est la plus exposée. Un grand « nez » taillé dans le même morceau de bois que le reste de la traverse est préférable à un petit profil rajouté.
Choix du bois
1. On choisira un bois assez rigide pour supporter les efforts auxquels la menuiserie est soumise (force du vent, mais aussi manipulation). Dans cette optique, la masse volumique est importante, du fait qu’il existe un rapport entre cette valeur et la rigidité d’une espèce de bois. C’est surtout pour les menuiseries extérieures aux dimensions plus importantes (2m50 et plus) que c’est important. Pour les bois feuillus, une masse volumique de 500kg/m3 est à conseiller, pour les résineux, 450kg/m3. Si la masse volumique d’un bois est moindre, il faudra augmenter les sections prévues.
2. La stabilité dimensionnelle du bois est importante pour éviter les pertes d’étanchéité, les parties ouvrantes qui coincent, etc. On choisira une espèce dont la stabilité dimensionnelle est bonne ou, à défaut, une autre espèce, mais séchée avec soin. Pour information, on dit que le mouvement entre 60% et 90% d’humidité est
faible : mouvement inférieur à 1.5% : stabilité dimensionnelle bonne
moyen : mouvement entre 1.5% et 2.8% : stabilité dimensionnelle moyenne
élevé : mouvement supérieur à 2.8% : stabilité dimensionnelle faible
(en annexe, un tableau des mouvements de certains bois et une liste de bois convenant pour les châssis)
3. Des pièces de bois contenant du bois de tension ou de compression ne peuvent pas être utilisés en menuiserie extérieure (un arbre soumis à des contraintes risquant de le déséquilibrer ou de l’arracher, une pente raide ou des vents dominants par exemple, produit du bois de tension (feuillus) ou du bois de compression (résineux), dont le retrait-gonflement est tout à fait différent de celui du bois normal.)
Les détails
C’est principalement au droit des fenêtres que la pose d’un pare-vapeur est problématique. Les coupes théoriques ne sont pratiquement jamais bien appliquées. Il en résulte des défauts d'étanchéité à ces endroits pourtant les plus sensibles.
Les laques ne pénètrent pas dans le bois, elles forment une couche imperméable à l’eau et à l’air. Pour cette raison il faut prendre quelques précautions avant de les appliquer :
Le bois doit être sec lors de l’application.
Toutes les faces du bois doivent être traitées avec le même produit de finition. En effet, si l’extérieur du bois est laqué et l’intérieur lasuré, la vapeur d’eau venant de l’intérieur de la maison passe la barrière de la lasure, traverse le bois, et se retrouve bloquée de l’autre côté, entre le bois et la laque. Des moisissures peuvent alors se produire sous la couche de laque. Pour cette raison je déconseille formellement à ceux qui ont acheté des châssis non traités de les peindre d’une couche filmogène, car ils risquent fort de voir la peinture former des cloques, se fissurer, et leur bois pourrir alors qu’il ne devait au départ pas être traité… Nos anciens peignaient toujours une couche de peinture ou vernis supplémentaire a l'intérieur du bâtiment.
Les façades exposées au Sud peuvent chauffer très fort en été, ce qui provoque aussi le craquèlement de la laque.
Les parties intérieures traitées doivent-être recouvertes d'un top, vernis ou peinture pour éviter le risque d'émanations de vapeur nocives.
Les seuils de fenêtre.
Il convient de s'inquiéter de leur forme pour s'assurer que l'eau de pluie soit bien rejetée vers l’extérieur. Pour cela il importe que chaque seuil soit débordant d'au moins 4 cm du niveau fini de la façade, qu'il soit muni d'un casse goutte (appelé aussi goutte d'eau), et que de chaque coté il remonte un peu pour éviter que l'eau ne coule sur la façade en laissant des traces d’humidité sous les fenêtres.
Différents styles de casse-goutte sont possibles, du demi-rond (A) à l’ancienne, au triangle (C) plus moderne, en passant par le carré. Le quart de rond (B) n’est correct que dans le sens dessiné, tandis que des profils plus spéciaux sont possibles à condition que l’eau n’ait pas l’occasion de passer. Pour cela il faut une hauteur de 6mm minimum et une remontée pas trop proche de l’horizontale. Cas limite : (D) .

Intérieur
L’humidité confinée
Ce n’est pas l’humidité en tant que telle mais le confinement qui engendre les problèmes. Il n'y a aucun risque dans une chambre à coucher, mais la salle de bains, la cuisine et la buanderie produisent beaucoup d'humidité. Celle-ci se condense et si la ventilation n'est pas assurée, le bois commence à moisir dans les coins sombres.
La condensation apparaît lorsque la température des parois est inférieure au point de rosée. Dans les constructions à ossature bois, ce phénomène ne se produit que très rarement à la surface, mais il apparaît parfois à l’intérieur des parois, entraînant des désordres pathologiques. Les dégradations provoquées par ce type de condensation peuvent être très importantes car leurs manifestations restent longtemps invisibles. Pour l’éviter, on conseille en général de placer un pare-vapeur devant l’isolant, côté intérieur, et assurer sa continuité, ce qui est très délicat, surtout dans les détails.
Le risque de concentrer toute la pression de vapeur aux endroits critiques, car c’est toujours là que le pare-vapeur se déchire, est trop important. Un panneau continu d’OSB classe III Sterling paraffiné remplace avantageusement le pare-vapeur, à condition d’utiliser une isolation respirante, et de respecter la règle de base : Les composants de la paroi doivent être de plus en plus perméables de l’intérieur vers l’extérieur.
Il faut aussi ventiler les zones invisibles ou confinées, sans oublier d’aérer soigneusement la pièce en question (ouvrir la fenêtre après le bain!)
Les revêtements doivent être posés en prévoyant un léger jeu permettant aux lames de subir sans dommages les retraits et gonflements dus aux changements de l’état hygrométrique de l’air ambiant. L’humidité des bois devrait égaler, au moment de la pose, celle qu’ils auront en service (10% pour le plancher, 16% pour la charpente) . (3 & 73 )
Revêtements de murs et de plafonds.
Comme le bardage extérieur, les panneaux décoratifs à l’intérieur doivent laisser l’air circuler derrière eux. La ventilation est assurée par la mise en place d’un double lit de tasseaux ou par leur pose discontinue. Le bas et le haut de l’ouvrage doivent laisser un passage pour assurer un flux continu d’air. Il est de plus conseillé d’éloigner le bois du sol d’environ 10 cm.
L’utilisation de produits de finition est recommandée si les revêtements sont susceptibles d’être en contact avec des graisses, de l’eau ou de la vapeur, comme dans les cuisines ou les salles de bain. Le vernis doit être appliqué de préférence avant la mise en place des panneaux. Dans tous les cas, les deux faces doivent être traitées avec un système de finitions équivalent. (3)
Contact entre le bois et la maçonnerie
Attention aux parties de bois qui sont enfermées dans la maçonnerie (cas typique d'une poutre dans le mur porteur). Il y a risque de pourriture lorsque les poutres sont posées à joint serré dans les engravures murales au point que l’humidité ne peut pas facilement s’échapper. L’engravure dans le mur pour ces poutres devrait être suffisamment grande pour laisser un espace d’au moins 1.5cm sur les côtés et l’extrémité de la poutre pour la ventilation. (5)
Revêtements de sols
Le plancher est posé sur la lisse basse. (71)
Pour le choix du bois du plancher, la stabilité dimensionnelle et la dureté en fonction de l’utilisation sont plus importantes que la durabilité.
Si on décide d’intégrer un chauffage par le sol au parquet, il faut que le bois soit suffisamment sec au moment de la pose (8 à 10% pour le parquet mosaïque ou à lames, 7 à 9% pour le parquet contre-collé) et que la chape ait un taux d’humidité approprié. On conseille de faire tourner le chauffage à l’essai avant de poser le parquet, en augmentant la température de l’eau de 5°C max. par jour jusqu’à 35°C max. Pour poser le parquet, le sol doit avoir une température de 15 à 18°C pendant quelques jours. La température de l’eau du chauffage par le sol ne devrait jamais dépasser 55°C. Les conduites d’eau devraient être espacées de 150mm (300mm maximum). Quoi qu’il en soit le bois présentera un retrait. De fines fissures de retrait apparaîtront lors de l’utilisation du chauffage et les joints s’ouvriront quelque peu, ce qui n’est pas un problème en soi. (22)
Sol de la salle de bains
Le bois massif peut être utilisé comme revêtement de sol dans une salle de bains, mais ce n’est pas conseillé. L’humidité de l’air n’est qu’une petite partie du problème. Il arrive fréquemment que l’eau des éclaboussures puisse pénétrer dans les joints, et créer une humidité permanente sous les éléments du parquet. Pour éviter cela il faut couler une couche épaisse de colle époxy sous les lames, appliquer un vernis en finition et renouveler régulièrement la couche de vernis. Il faut en outre laisser un joint de dilatation au pourtour de la pièce, en empêchant l’eau d’y pénétrer avec un joint de silicone. Tout ceci est très compliqué, ne tolère aucune erreur et laisse au bois le seul rôle de la décoration. (22)
D’après moi il est possible d’utiliser le bois en revêtement de sol pour la salle de bains, mais en acceptant de laisser des joints ouverts et un espace d’aération sous le plancher, comme on le fait pour les terrasses extérieures. Il faudra bien sûr prévoir une évacuation de l’eau, et utiliser un bois durable.
Escalier
Pour un escalier, il faut un bois qui ait : Une résistance élevée à l’usure, une bonne rigidité et une bonne solidité, une faible fissilité, une faible rétractabilité, une bonne aptitude à l’usinage. Liste non limitative de bois convenant pour un escalier : Chêne d’Europe, Erable d’Amérique, Frêne, Guatambu, Hêtre, Pin, Douglas (Oregon Pine), Southern Yellow Pine, Afrormosia, Afzélia, Iroko, Merbeau, Moabi, Red Balau, Panga-panga, Sucupira, Tatajuba, Wengé,…

Les éléments extérieurs
Les éléments saillants

On prévoit des revêtements en cuivre,en zinc, en tôle, ou autre, sur la face supérieure des éléments de construction en bois exposés aux intempéries (pergolas, poutres et charpentes prolongées vers l’extérieur).
Les éléments exposés à la pluie ne présenteront pas de bois de bout vers le haut, seront coupés de biais plutôt qu’horizontalement, auront des profils étudiés pour le rejet de l’eau.
Ci-dessus : À gauche, un poteau coupé droit sera vite détérioré par l’eau qui y restera stagnante: mauvais!. Une coupe biaise est à conseiller, mais il faut en plus prévoir un produit de protection car le bois présente ses fibres de bout à la pluie. Les angles fortement arrondis(3 a 5 mm ) empêchent les blessures et les détériorations mécaniques du bois. À droite, une planche protège le poteau tout en présentant des fibres couchées à l’eau, qui ne pourra que difficilement y pénétrer. C’est la meilleure solution.
La terrasse
La terrasse est l’application qui exige les bois les plus durables (classeI-II), étant donné qu’elle est exposée aux intempéries sans protection et qu’elle reste souvent humide pendant de très longues périodes. Mais la durabilité n’est pas suffisante. Il faut également que le bois soit solide et qu’il ait une résistance suffisante à l’usure. Une espèce légère comme le Western Red Cedar est peu indiquée pour une terrasse où le trafic est intense. Non seulement les distances entre appuis devraient être considérablement réduites, mais la terrasse s’effriterait trop rapidement. Il est raisonnable de considérer qu’à partir de 600kg/m3, ces problèmes ne se posent plus. La stabilité dimensionnelle est certes importante, mais moins que pour un châssis. On utilise donc en terrasse les bois durables qui ne sont pas assez stables pour être utilisés en menuiserie, et qui sont donc moins chers.
Liste non limitative de bois convenant pour une terrasse: Afrormosia, Afzélia, Azobé, Bangkirai, Bilinga, Ipé, Iroko, Jarrah, Châtaignier, Massaranduba, Merbeau, Moabi, Padouk, Robinier, Tatajuba, Teck de Moulmein (pas Teck de plantation !)…
Le grisaillement ou le noircissement du bois ne peuvent être évités qu’en appliquant une couche de finition pigmentée. Il est toutefois difficile de garder en bon état la couche de finition d’une terrasse, à cause du trafic, des salissures, des déplacement de meubles de jardin… Dans presque tous les cas, il est conseillé de ne pas appliquer de couche de finition et de laisser le bois grisailler. (22)
Les chevrons sur lesquels sont fixées les planches de la terrasse sont eux-même placés sur des blochets (épaisseur 20mm), en matière imputrescible et non capillaire, ce qui permet l’évacuation des eaux et isole le bois de l’humidité permanente. Hauteur libre sous plancher minimum : 5cm. En cas de pluie persistante on peut s’attendre à un gonflement de 5%, donc une planche de 10cm de largeur peut s’élargir de 5mm. Pour cette raison les joints laissés entre les planches ont une largeur d’au moins 10mm. (26 & 55)
L’escalier extérieur
Aux exigences de durabilité, il faut ajouter des exigences de résistance mécanique, de résistance au gel et de stabilité dimensionnelle. Il est en outre souhaitable de rendre les marches non glissantes.
Liste non limitative de bois convenant pour un escalier extérieur : Afrormosia, Châtaignier, Tatajuba, Wengé, Les plus stables: Afzélia, Ipé, Iroko, Acajou d’Amérique, Merbeau, Padouk. (22)
Le toit [modifier]
La charpente
L'humidité remonte aussi en toiture. Les charpentes restent souvent apparentes, surtout dans les bâtiments anciens, et cela a un effet protecteur pour le bois. La ventilation constante évite la formation de moisissures. Il convient d'être attentif, dans une rénovation par exemple, à ne pas enfermer le bois dans l'isolation.
Si les combles servent de grenier, il est plus intelligent d'en isoler le sol, cela évitera en outre de chauffer ce volume non habitable, et réduira la consommation d'énergie.
Si on transforme les combles en pièce habitable, prendre soin de placer l'isolation de manière à ce qu'elle n'enferme pas le bois. Ceci peut être réalisé notamment en décalant le tapis d'isolant vers l'intérieur, de manière à laisser circuler l'air derrière lui. Il faudra en outre prévoir une entrée d'air en bas et une sortie d'air en haut.
Un pare-vapeur (ou un freine-vapeur) est requis sur le côté chaud des murs et des plafonds. Mais même lorsqu’un pare-vapeur est utilisé, une certaine quantité d’humidité se présente autour des tuyaux et des autres ouvertures, et parfois même à travers le pare-vapeur lui-même. Si l’humidité s’accumule à l’entretoit ou sous un toit plat, la vapeur peut se condenser à certains endroits et causer des dommages. La meilleure méthode pour enlever cette humidité sous les toits est de ventiler suffisamment.
Il est courant de pratiquer des ouvertures sous le débord d’un toit sur pignon ou en croupe. Le mouvement de l’air par ces ouvertures dépend principalement de la direction et de la vitesse du vent. Des ouvertures supplémentaires près du faîte améliorent le système.
Un évent continu ou une fente grillagée conviennent pour ventiler un toit plat lorsque l’isolant est placé entre les solives de toit au niveau du plafond. Chaque espace entre les solives sera ventilé. Lorsque l’isolant est installé sur le revêtement de toit, l’aire entre les solives ne doit pas être ventilée.
Il faut aussi apporter une attention particulière aux bois de bout, les extrémités de ferme, les évidements et les perforations, car ces parties absorbent plus vite l'humidité par capillarité dans les vaisseaux du bois. Y appliquer une coupe de biais ou les recouvrir d'un bouche-pores. Lorsque la condensation est inévitable, prévoir l'élimination de l'eau. Penser à ventiler les vides sous planchers et sous combles.

La Couverture
Il existe de vieux toits en bois, et ils résistent assez bien aux intempéries. Pourtant ils sont les plus exposés! Mais si la toiture est bien pentue, et que les bardeaux sont fendus (pas sciés !), assez grossièrement pour ne pas coller les uns aux autres, et donc ne pas produire de capillarité et laisser une certaine aération, le tout sèche assez rapidement après une averse pour ne pas laisser le temps aux champignons de se développer. Au mont Saint Michel on remarque beaucoup de toits en bardeaux de châtaignier. Une pente de 30° minimum et une bonne ventilation entre les bardeaux et la structure sont les meilleurs garants de la pérennité d’un toit en bois. À la fin de ce texte vous trouverez prochainement une fiche technique expliquant en détails la pose des bardeaux. (source : Van Hoorebeke Panels, Belgique)
Dans les pays où il neige beaucoup, il faut tenir compte de la fonte de la neige du toit. Au-dessus de la maison, chauffée, la neige fond. Mais sur le débord de toiture il gèle et il se forme une digue de glace qui retient l’eau au niveau du début du porte-à-faux. Une bonne isolation de toiture réduit le phénomène, mais on conseille en plus de placer une protection de débord de toit, qui doit se prolonger vers le haut, au moins 30cm au-delà de la face intérieure de poteaux formant le mur. J’ai placé cette protection sur les coupes des deux pages précédentes mais il semble qu’elle ne soit pas vraiment indispensable en Belgique, compte tenu du peu de gel prolongé que nous connaissons.
Lorsque le toit est composé de bois contenant des matières corrosives (ex : Western Red Cedar), les gouttières, chêneaux, noues, etc. devront être réalisés en acier inoxydable, ou en cuivre dans certains cas, avec 0,8mm d’épaisseur minimum.

> suite

 
 

webmaster@construire-maison.ch